Grand Cormoran : la chasse de nouveau autorisée pour protéger les écosystèmes aquatiques

La chasse au Grand Cormoran, espèce protégée, à nouveau autorisée : cette espèce d'oiseau menacerait les écosystèmes aquatiques

C'est l'image la plus connue de l'oiseau, les ailes déployées. Lorsque le cormoran a pêché, il se met au soleil pour se réchauffer le tube digestif et aider à la digestion.

Les Alpes-Maritimes et le Var doivent faire face à la présence hivernale de Grands Cormorans, menaçant la biodiversité locale. Le gouvernement a publié un arrêté permettant de réguler la population de cette espèce d'oiseaux, protégée depuis les années 1970.

Un nouvel arrêté a été publié par le gouvernement le 24 février dernier. Celui-ci autorise à nouveau les tirs d’effarouchement et de destruction des Grands Cormorans.

Cette décision vise principalement à répondre aux nombreuses préoccupations des pêcheurs et pisciculteurs, qui font part depuis plusieurs années des problèmes posés par cette espèce d'oiseaux.

Ils accusent le Grand Cormoran de menacer les populations de poissons d’eau douce : celui-ci se nourrit d'anguilles ou de truites dans les cours d'eau ou rivière, consommant autour de 400 grammes de poissons par jour.

Les pêcheurs estiment que l’appétit du cormoran met en péril certaines espèces vulnérables, comme dans le département de l'Ain (01), où l'oiseau est devenu la bête noire des pêcheurs :

Cette problématique est également présente dans notre région.

La fédération du Var pour la pêche et la protection du milieu aquatique souligne ainsi que "la prédation en hausse de cet oiseau piscivore (...) présente une menace réelle pour la survie de la Truite Fario. Une gestion plus rigoureuse sur la population de cormorans dans le département semble aujourd’hui inéluctable."

Face à cette reprise de la régulation, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dénonce un arrêté qui n’aurait pas de fondement scientifique solide et qui camouflerait les vraies causes de la raréfaction des poissons : pollution, barrages et réchauffement climatique.