Environnement : un navire hybride de 19m exploité à Bandol
- petitprincebandol
- 23 juin
- 3 min de lecture

A Bandol, Atlantide Trans Varoise Maritime voit l'avenir en hybride
Lauréat du concours "Les Étoiles de l'Europe en Région Sud", Atlantide Trans Varoise Maritime (ATVM) a bénéficié d'une subvention qui a permis de financer à 80 % l’Atlantide4, son premier navire hybride industrialisé.
1,9 million d'euros, c'est le coût de fabrication d'un navire hybride de 19 mètres comme l’Atlantide4. Grâce au Fonds européen de développement régional (Feder), obtenu dans le cadre du concours "Les Étoiles de l'Europe en Région Sud", la société bandolaise ATVM (Atlantide Trans Varoise Maritime) a réduit la facture d’un montant substantiel : 1 568 160 euros.
« C’est énorme et nous sommes conscients du caractère tout à fait extraordinaire de cette aide », confie Emmanuel Savio, co-dirigeant de l’entreprise familiale, fondée par ses parents, à Bandol, en 1991.
L'Atlantide4, fruit de 30 ans de recherche
C'est à cette date que le couple conçoit l’Atlantide1, leur premier navire sur-mesure capable de transporter une centaine de passagers en mer. En 2012, l’Atlantide2, désormais amarré dans le port de Monaco, suivra.
Quels grands projets feront le Bandol de demain ?
Après sept années de recherche sort l’Atlantide3, un prototype de type hybride. Il navigue en mode thermique jusqu’aux sites de promenade et d’observation où il passe en mode électrique (sans nuisance ni pollution) et revient au port propulsé par ses deux moteurs thermiques. Après maintes et maintes améliorations, à la suite des retours des utilisateurs, le prototype a donné naissance à l’Atlantide4.
La technologie hybride pour un confort accru en mer
Que ce soit pour les promenades en mer ou pour les événements à bord, les atouts de l’hybride sont indéniables : moins de carburant consommé, des vidanges d’huile divisées par deux. A cet aspect économique s’ajoute un impact environnemental évident : pas d’émission de gaz à effet de serre quand on navigue à l’électrique et une recharge des batteries, à quai, pendant la pause méridienne.
Passer à l’hybride s’est aussi avéré une nécessité pour l’entreprise d’Emmanuel Savio, associé à Philippe Bachelard et Cédric Danilo. La demande se fait de plus en plus pressante du côté des sites naturels que fréquentent les bateaux, à savoir les calanques de Cassis, de Marseille et le parc national de Port-Cros et Porquerolles.
C’est également un gros plus en matière de confort pour les sorties d’observation des baleines et dauphins : « La perturbation sonore ayant disparu, les animaux viennent plus volontiers vers le bateau », note le dirigeant. Quant aux passagers, ils entendent plus distinctement les cris des cétacés, et non plus le ronronnement du moteur.
Développer la branche événementielle
L’absence de bruit est très appréciable lors des prestations événementielles à bord des différents navires Atlantide (équipés de cuisine). Cette activité représente 15 % d’un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros en 2024, avec un objectif pour 2027 fixé à 2,1 millions d’euros.
L’événementiel est un axe fort de développement, tant auprès des particuliers qui trouvent une belle alternative à la location de salle pour des mariages intimistes que des professionnels qui organisent leurs événements (séminaires, ateliers culinaires…) au large de la baie de Bandol.
La billetterie, ouverte à l’année, reste néanmoins le cœur de métier d’ATVM qui, en plein été, fait monter jusqu’à 1 200 personnes à bord, sur le quai d’honneur.
Le premier navire hybride d’une longue série pour ATVM
Passer au full électrique ? « C’est pour l’instant impossible », assure Emmanuel Savio. Pour autant son entreprise ne compte pas en rester là puisque la conception d’un Atlantide5, hybride toujours, est actuellement entre les mains d’un bureau d’études et d’un architecte spécialisé. Opérationnel pour la saison 2027-2028, le navire devrait accueillir 250 passagers en mode croisière et 150 personnes en repas.






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