Toulon : les trésors engloutis du Louvre
- petitprincebandol
- il y a 4 jours
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Une incroyable épopée sous-marine entre Carthage et la rade toulonnaise
Saviez-vous qu’au fond du port de Toulon dorment encore des trésors destinés au musée du Louvre ? Leur histoire a tout d’un roman d’aventure — avec un navire amiral, un incendie spectaculaire, et des statues antiques englouties par la mer.
Un drame dans la rade
Nous sommes en novembre 1875. Le Magenta, fier vaisseau de guerre français, rentre de Tunis avec un précieux chargement : 46 caisses d’antiquités venues tout droit de Carthage. Ces trésors, commandés par le Louvre, comprennent plus de 2 000 stèles gravées et une majestueuse statue en marbre de l’impératrice Sabine, épouse de l’empereur Hadrien.
Mais dans la nuit du 31 octobre, le destin frappe. Un incendie se déclare à bord, puis une gigantesque explosion déchire le port : vingt tonnes de poudre noire embrasent le navire. Le Magenta s’embrase et coule, emportant avec lui hommes, canons… et antiquités.
Des trésors retrouvés au fond de la mer
Les jours suivants, Toulon est en émoi. Des plongeurs en scaphandre — les pionniers de l’époque — se succèdent pour remonter les vestiges. Plus de 1 400 stèles et une grande partie de la statue de Sabine refont surface. Seule la tête de l’impératrice manque à l’appel.
Il faudra attendre 120 ans pour que la mer livre enfin ce dernier secret : en 1995, lors de nouvelles fouilles archéologiques, la fameuse tête est retrouvée. Noircies par le feu et le sel, les deux parties de la statue sont aujourd’hui réunies au Louvre — un trésor sauvé du naufrage.
Plonger dans l’histoire à Toulon
Aujourd’hui, si vous passez par la rade de Toulon, imaginez sous vos pieds les vestiges de ce drame maritime. Des campagnes de fouilles menées dans les années 1990 ont permis de documenter l’épave du Magenta, dont il reste encore des fragments sous-marins.
Pour les curieux, le musée de la Marine de Toulon et plusieurs ouvrages racontent cette aventure étonnante où l’Histoire, la mer et l’art se sont entrelacés.
À lire pour prolonger la visite :
Le Magenta : du naufrage à la redécouverte (1875–1995), de Max Guérout et Jean-Pierre Laporte, CNRS Éditions.






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