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La Seyne : l'angoisse du Conseil Municipal avant l'élection


Chapitre 1 — L’Ombre sur La Seyne

Un vent tiède balayait les rues de La Seyne ce matin-là, mais derrière les façades tranquilles de la mairie, le tumulte grondait. La ville, secouée par la condamnation de sa maire Nathalie Bicais pour prise illégale d’intérêt, se retrouvait sans capitaine, à la veille d’un vote décisif. Dans cette ambiance électrique, les couloirs sentaient plus la trahison que la lavande.


Le conseil municipal, ce théâtre d’ambitions contenues, allait se réunir mardi. Un vote à bulletins secrets, comme dans les romans noirs où personne ne dit la vérité à voix haute. Et dans l’ombre, certains s’activaient déjà.


Chapitre 2 — Le Message du Professeur

Cheikh Mansour, l’adjoint à la sécurité, homme à l’allure droite et aux colères savamment mesurées, dégaina sa plume comme un revolver. Sur les réseaux sociaux, il publia un texte long, tranchant, martelé d’"accusations", à la manière d’un Émile Zola local. L’arme était verbale, mais les blessures promises étaient profondes.


Il y dénonçait "une manœuvre d’un autre âge". Son regard se portait vers un homme bien précis : Jean-Pierre Colin, ancien premier adjoint, personnage froid, méthodique, et selon certains, dangereux. Un homme qui, selon Mansour, "n’avait jamais conquis le pouvoir par les urnes" mais s’y hissait à force de tractations souterraines.


Chapitre 3 — Le Marchand d’Ambitions

Dans une salle obscure, Mansour continuait son acte d’accusation. Colin n’était pas de La Seyne, disait-il. Il n’y vivait pas. Et pourtant, il tirait les ficelles, promettait des postes, des indemnités, des places — comme un vieux parrain de la politique qui recrute des fidèles par chantage à la reconnaissance.


« Il marchande dans l’ombre », écrivait Mansour. « Il transforme des élus fragiles en traîtres. » Son texte, dramatique et véhément, laissait planer une atmosphère de siège. La ville était prise entre loyauté et opportunisme.


Chapitre 4 — Silence de l’Accusé

Jean-Pierre Colin, lui, resta de marbre. À peine un sourire. « L’aigreur se dispute à la conviction, qui est le pire ennemi de la vérité », lâcha-t-il, sibyllin. Puis cette phrase, presque moqueuse : « La bonne nouvelle, c’est qu’on a un nouveau Zola au conseil municipal. »


Il savait que dans ce genre d’affaire, parler trop, c’est déjà perdre.


Chapitre 5 — Les Alliances Invisibles

Dans les heures qui suivirent, les cartes continuèrent à bouger. Colin recevait des soutiens, glanait des voix dans l’ombre. Des figures départementales le rejoignaient. Pendant ce temps, Jo Minniti, le candidat choisi par la majorité, gardait profil bas. Officiellement, il était favori. Officieusement, rien n’était moins sûr.


Et pendant que la bataille se jouait entre Colin et Minniti, certains murmuraient un autre nom… Mansour. L’adjoint loyal, le défenseur de la ville, l’ennemi déclaré des arrangements obscurs. Lui aussi pourrait bien être le joker caché de cette partie serrée.


Épilogue — Vote à huis clos

Mardi à 14h, les 49 conseillers entreront dans la salle. Les bulletins seront glissés un à un dans l’urne, en silence. À l’extérieur, les Seynois attendront un nom. Mais ce qu’ils ne verront pas, ce sont les regards, les non-dits, les pactes scellés loin des micros. Car à La Seyne, la politique a des airs de roman noir — et personne n’est totalement innocent.

 
 
 

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