PACA : De nouvelles rames pour les trains de nuit Paris-Nice

De nouvelles rames de trains de nuit en 2029 pour le Paris-Nice avant l'ouverture à la concurrence des lignes SNCF

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a confirmé l'arrivée de nouvelles rames pour les trains de nuit dès 2029, avec un investissement d'un milliard d'euros.

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a confirmé l'arrivée de nouvelles rames pour les trains de nuit dès 2029, avec un investissement d'un milliard d'euros. Ces huit lignes nocturnes dont celle au départ de Nice vers la capitale, seront ensuite ouvertes à la concurrence d'ici 2030, dans le cadre de la libéralisation progressive du réseau ferroviaire français.

Un vent de renouveau souffle sur les trains de nuit français. Alors que le matériel roulant actuel accuse le poids des années, le gouvernement s'engage à investir massivement dans de nouvelles rames avant la fin de la décennie. Une annonce qui intervient alors que la SNCF se prépare à voir arriver de nouveaux opérateurs sur ces lignes historiques.

Fini les wagons vieillissants qui desservent les territoires éloignés des grandes métropoles. Lors d'une audition au Sénat mercredi, Philippe Tabarot a confirmé l'arrivée imminente de nouvelles rames pour les huit lignes nocturnes françaises. "Dès le début des années 2030, des nouvelles locomotives et des nouvelles rames - on les attend même plus pour 2029, j'espère - (...) remplaceront le matériel vieillissant", a déclaré le ministre des Transports.

L'appel d'offres lancé en février dernier vise à acquérir 180 rames et 27 locomotives, pour un montant d'environ un milliard d'euros. Ce budget conséquent, déjà inscrit dans le projet de loi de finances 2026, concernera les lignes :

• Paris-Briançon,

• Paris-Nice,

• Paris-Cerbère,

• Paris-Toulouse,

• Paris-Latour-de-Carol,

• Paris-Tarbes,

• Paris-Aurillac

• et Paris-Rodez.

• 
  

"C'est la preuve que l'État ne se désengage pas du train de nuit, bien au contraire", a souligné Philippe Tabarot, ajoutant que ce choix a été fait "dans un contexte budgétaire contraint, de concentrer nos moyens sur le financement des lignes intérieures essentielles à la desserte de nos territoires".

La concurrence se profile à l'horizon 2030

Si l'État investit massivement dans le matériel roulant, l'exploitation des lignes, elle, sera soumise aux règles de la concurrence. Selon les informations communiquées par SNCF Voyageurs lors des Rencontres nationales du transport public à Orléans, le calendrier prévisionnel prévoit une attribution des lignes "fin 2028" après appel à candidature, pour un début d'exploitation par le lauréat en "décembre 2030".

Cette libéralisation s'inscrit dans la continuité de l'ouverture à la concurrence des lignes dites "d'équilibre du territoire", qui comprennent notamment les trains Intercités et les trains de nuit. Un premier lot de lignes (Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux) a déjà été attribué à SNCF Voyageurs en janvier 2025, face aux candidatures de l'Espagnol Renfe et de la société Le Train.

Paris-Briançon, Paris-Nice, Paris-Cerbère, Paris-Toulouse, Paris-Latour-de-Carol, Paris-Tarbes, Paris-Aurillac et Paris-Rodez verront leurs lignes renforcées.

En parallèle, Philippe Tabarot a esquissé le calendrier d'adoption de la future loi-cadre sur le financement des infrastructures ferroviaires : "Consultations et réunions interministérielles dans le courant du mois de novembre. Finalisation et conseil des ministres dans le mois de décembre, présentation au Parlement, prioritairement au Sénat, en janvier ou février 2026, en tout cas, c'est mon objectif."

Cette loi-cadre, annoncée en juillet et confirmée par le Premier ministre mi-octobre, devrait poser les bases d'une politique de transport ferroviaire pour les prochaines décennies, avec une programmation pluriannuelle à venir.