PACA : depuis 1965 les rencontres du 3ème type azuréennes
- petitprincebandol
- 17 août
- 7 min de lecture

Ovnis, lumières dans le ciel, rencontres étranges... Retour sur des phénomènes inexpliqués qui ont marqué l'histoire en région Paca
Une rencontre improbable entre un paysan et deux Martiens en 1965, une soucoupe volante qui atterrit en 1981, un triangle lumineux qui apparaît en 1994...
Les Nuits des étoiles se dérouleront ces 1, 2 et 3 août 2025. Cette année encore, plus de 500 manifestations seront organisées par 350 clubs, associations... Et si à cette occasion, nous évoquions des phénomènes qui ont agité le ciel de Paca ? Une rencontre improbable entre un paysan et deux Martiens en 1965, une soucoupe volante qui atterrit en 1981, un triangle lumineux qui apparaît en 1994... Retour sur trois événements insolites recensés par le GEIPAN, le fameux "Bureau des ovnis".
Parmi les différents phénomènes aérospatiaux non identifiés (appelés "PAN") qui ont fait couler beaucoup d'encre en Provence, deux d'entre eux figurent dans le top trois des affaires non classées françaises en matière d'apparitions extra-terrestres.
Il s'agit des apparitions qui se seraient déroulées à Valensole (Alpes-de-Haute-Provence) en 1965 et à Trans-en Provence (Var) en 1981.
Dans le département voisin des Alpes-Maritimes, depuis les années 1990, des événements mystérieux auraient eu lieu au Col de Vence, qui domine le littoral azuréen et attire de plus en plus de passionnés de paranormal.
Le triangle lumineux du Col de Vence
Sur la Côte d'Azur, le Col de Vence culmine à 1.000 mètres d'altitude : du parc des Noves au massif des Baous, de Nice jusqu’au Cap d’Antibes, laissant apparaître la pointe du massif de l’Esterel.
Connu de tous les Maralpins pour le magnifique panorama qu'il offre sur la mer Méditerranée, il l'est aussi pour son atmosphère très particulière. Ce col serait depuis trois décennies le théâtre de phénomènes inexpliqués, devenant ainsi un véritable "spot" dédié aux amateurs de surnaturel.
Parmi les expériences les plus éloquentes, on retrouve celle de Pierre Beake. Ce Niçois d'adoption et passionné d'astronomie est l'auteur du livre "Les mystères du col de Vence" qui regroupe l'ensemble des témoignages et des photos étranges prises sur les lieux.
Pierre Beake raconte qu'il aurait aperçu "un triangle lumineux" lors d'une balade au crépuscule du 5 mars 1994. Lors de sa dernière interview donnée à France 3 en 2007, il est revenu sur cette aventure hors du commun.
Dans le ciel à la tombée de la nuit, on a aperçu trois grosses lumières qui représentaient un triangle. C'était assez gigantesque !
Pierre Beake
Si, contrairement aux deux cas précédemment cités, cette enquête fut classée sans suite faute d'éléments probants, la légende du Col de Vence est née. Depuis ce jour, nombre de curieux et de chasseurs d'ovnis se réunissent à la tombée de la nuit dans l'espoir d'assister à ces PAN ou "unidentified aerospace phenomena" en anglais.
Une association, appelée "ICDV" ("Invisibles du Col de Vence"), créée par l'Azuréen Serge Tinland, rassemble ces passionnés d'ufologie. Cet ancien plongeur professionnel reconverti dans la formation aéronautique est par ailleurs engagé en politique. Pour la seconde fois, il se déclare candidat à l'élection présidentielle avec un programme basé sur une démocratie participative et une économie solidaire. Mais une seule certitude : pour Serge Tinland, la survie de l'humanité se joue uniquement dans l'espace.
La soucoupe volante de Trans-en-Provence
Le 8 janvier 1981, Renato Nicolaï, maçon retraité de 51 ans, est affairé à un chantier à l'extérieur de son domicile lorsqu'il entend un léger sifflement en provenance du ciel, où il aperçoit :
Un objet en forme de deux assiettes renversées l’une contre l’autre, de couleur sombre et métallique.
Renato Nicolaï, maçon retraité de Trans-en-Provence
Après s'être rapproché du lieu d'atterrissage, il découvre un objet d'un diamètre d'approximativement deux mètres d'épaisseur et d'un peu plus de deux mètres de hauteur. Suite au décollage de l'appareil qui n'émettait ni bruit, ni fumée, l'homme distingue alors deux trappes –ou pieds– qui dépassaient de son socle. L'ensemble de l'observation aurait duré moins d'une minute.
L’épouse de Renato Nicolaï, d’abord sceptique au regard de la scène décrite par son mari, est finalement convaincue suite à l'apparition de profondes empreintes circulaires sur le sol dès le lendemain. Les enquêteurs de la gendarmerie et du GEIPAN, devenu aujourd'hui "GEIPAN", prennent l'affaire au sérieux et procèdent à des prélèvements du sol et des plants de luzerne sauvage sur les lieux de l'atterrissage.
Analyses biochimiques
Les analyses biochimiques de ces échantillons réalisées par plusieurs laboratoires permettent de mettre en évidence trois résultats principaux. Un tassement et un échauffement significatif du sol –inférieur à 600 °C– ainsi que des résidus noirâtres semblables à ceux d'une combustion sont formellement avérés.
Un léger dépôt de fer, d'oxyde fer, de phosphates et de zinc est identifié. Les plants de luzernes ont manifestement subi des dégradations atypiques ayant pour effet de détériorer le processus de photosynthèse. Un champ électromagnétique extrêmement puissant pourrait être à l'origine de ces phénomènes.
Suite aux résultats de l'enquête du GEIPAN, le journaliste Jean-Claude Laplaud se rend sur les lieux deux ans après l'événement pour rencontrer Renato Nicolaï, qui revient sur son étrange expérience pour France 3 Côte d'Azur.
La rencontre du 3e type à Valensole
Le cas le plus énigmatique en matière d'ufologie dans la région se serait déroulé dans un village perché des Alpes-de-Haute-Provence. Sur le plateau de Valensole, dans les Gorges du Verdon, on s’apprête à célébrer un anniversaire un peu particulier.
Le 1ᵉʳ juillet 1965, à l’aurore, Maurice Masse, lavandiculteur et père de famille sans histoire, voit son existence basculer. La période de la récolte de "l’or bleu" vient de commencer, l'agriculteur s’est levé à l’aube pour aller biner ses champs de lavande au lieu-dit "Olivol" situé à deux kilomètres du village.
Vers 6 heures, alors qu’il décide de faire une pause cigarette, le quarantenaire est distrait par un léger sifflement. Ce dernier remarque alors, à moins d’une dizaine de mètres, un engin sombre de forme ovale qui lui évoque un "ballon de rugby". Maurice Masse décrira par la suite un aéronef qui reposait sur six pieds et ressemblait à "une araignée géante avec une porte à glissière sur le côté, surmontée d’un dôme transparent".
Deux silhouettes
Le cultivateur distingue ensuite deux silhouettes humanoïdes aux crânes chauves observant un plant de lavande. Leurs corps mesurent environ un mètre de hauteur, sont dépourvus de cou et leurs visages présentent un trou en lieu et place de la bouche. Il expliquera aux enquêteurs avoir ensuite entendu un étrange gargouillement en provenance de leur gorge.
C'est alors que l'une des créatures ayant aperçu l'agriculteur aurait braqué sur lui une arme en forme de tuyau, paralysant ainsi Maurice Masse, qui se retrouve immobilisé quelques instants sans toutefois perdre connaissance. Les passagers remontent alors à bord de l'appareil qui décolle à une vitesse effrénée et s'évanouit dans les airs presque immédiatement.
Maurice Masse est de retour sur les lieux le soir même aux alentours de 20h30 en compagnie de sa fille et constate que la terre sur laquelle s’est posée l’engin est devenue "aussi dure que du ciment". Le lavandiculteur, fortement ému et décontenancé par cette expérience des plus étranges, se confie à Dédé, le patron du café des sports, qui ébruitera l'aventure de son ami contre sa volonté.
Trou cylindrique
Les gendarmes, une fois avertis, se rendent sur les lieux et constatent un trou cylindrique d'une vingtaine de centimètres de diamètre et 40 centimètres de profondeur à l'endroit où se serait posé l'engin. Ils relèvent également une dégénérescence des plants de lavandes sur une centaine de mètres, soit la distance correspondant à la trajectoire de départ alléguée de l'aéronef. Sur l'ensemble du site, les plants de lavande n'ont pas repoussé avant 1975.
Si l'histoire peut faire sourire, Maurice Masse n'avait pas la réputation d'être un homme fantaisiste. Il était un personnage respecté dans le village au regard de son passé de résistant et de son action auprès des jeunes défavorisés. L'homme avouera avoir craint qu'on le prenne pour fou et sombra dans une longue dépression.
Les missions du GEIPAN
Le cas de Valensole, c'est LE dossier du GEIPAN, le Groupe d'Étude et d'Information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, appelé plus familièrement le "Bureau des Ovnis" depuis la diffusion du documentaire réalisé par Dominique Filhol, par ailleurs réalisateur de "Ovnis, une affaire d'État". Son premier long-métrage intitulé "Valensole 1965", avec Vahina Giocante et Matthias Van Khache qui, qui sortira cet été sur les écrans, revient sur cette mystérieuse rencontre du troisième type dans le décor enchanteur des champs de lavande en Provence.
Le GEIPAN est rattaché à la direction adjointe du Centre spatial de Toulouse. C'est un organisme unique au monde, créé en 1977 et dirigé actuellement par Frédéric Courtade. Ingénieur de formation en science des matériaux, il a travaillé plusieurs années sur le développement d’instruments scientifiques en planétologie et en exobiologie.
Le cas de Valensole, c'est le cas typique de rencontre du troisième type à la française. Le phénomène est classé D par le GEIPAN, soit au plus degré d'étrangeté. Jamais un événement de ce type n’a autant été documenté et intéressé les spécialistes et le public.
Frédéric Courtade, directeur du GEIPAN
à France 3 Côte d'Azur
Frédéric Courtade présente son parcours et les missions du GEIPAN dans cette vidéo publiée sur la chaîne YouTube de "Science et Vie", le 27 novembre 2024.
Pour France 3 Côte d'Azur, le directeur du GEIPAN revient sur cette incroyable rencontre de Valensole. Il précise que, dans tous les cas d'apparitions, au-delà de la démarche avant tout scientifique consistant à rationaliser et à démystifier, l'état psychologique et la personnalité de l'observateur sont à considérer.
Aussi, dans les années 1970 et 1980, les histoires d'Ovnis sont en vogue et l'état des connaissances en la matière n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. D'ailleurs, les témoignages de ce type ont diminué graduellement depuis les années 1990.
Peut-être qu'à l'époque, Maurice Masse n'a pas compris ce qu'il voyait. "On peut être trompé par notre cerveau, nous devons en avoir conscience", ajoute Frédéric Courtade. Mais il faut reconnaître que cet homme ne recherchait pas de notoriété particulière et que cette expérience a bouleversé son existence et celle de ses proches. Aussi, on ne pourra sans doute jamais expliquer l'infertilité des sols sur lesquels les plants de lavandins n'ont pas repoussé pendant 10 ans.
La "Rencontre de Valensole" est une histoire qui fascine à double titre. Malgré les importants moyens de gendarmerie et les longues enquêtes menées au sein de la communauté scientifique, le mystère reste entier et tenace.
Hallucinations ou plaisanteries, et si la vérité était ailleurs ? La vérité, pas sûr, mais la vie, peut-être. Des scientifiques de l'université de Cambridge ont récemment trouvé deux molécules produites par des organismes marins, le sulfure et le disulfure de diméthyle (DMS) et (DMDS) sur une exoplanète dans l'atmosphère de K2-18b, située à 124 années-lumière de la Terre. À ce jour, il s'agit du signal potentiel de vie le plus fort en dehors de notre système solaire.






Commentaires