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PACA : le jasmin, martingale des parfums de luxe, se cueille en été


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C'est la récolte du jasmin à Grasse : un moment magique au petit matin


Une fleur délicate dont le parfum est très capiteux. La belle entre dans la composition des fragrances les plus connues et ne laisse aucun nez indifférent. Dans le pays de Grasse dans les Alpes-Maritimes, c'est en ce moment la récolte du jasmin. Un moment suspendu au petit matin.


Le jour se lève doucement sur la plaine grassoise. Les molécules olfactives du jasmin sont à leur apogée. La cueillette peut commencer.


La voix de Nicole se fait douce et basse, comme pour ne pas troubler la nature qui s'éveille eb matin de fin juillet : "C'est agréable, tellement agréable de faire ça. On est en pleine nature, ça s'est merveilleux" susurre la saisonnière agricole.



Le jasmin aime les étés chauds et humides du pays de Grâce et fleurit de juillet à novembre. Chaque jour, des milliers d'étoiles sont récoltées grâce à ce geste expert.


Véronique nous montre : "il s'agit donc de prendre la fleur à sa naissance et surtout de ne pas abîmer les bourgeons qui sont à côté puisque évidemment on va compromettre le reste de la récolte. Donc il faut vraiment être à la fois précise et puis délicate, puis rapide bien sûr, parce que toutes ces fleurs, il faut les récolter avant la fin de la matinée."


Le jasmin, c'est comme la centifolia (la rose de mai utilisé en parfumerie), ça ne se cueille pas n'importe comment !


Une fois cueillies, ces fleurs fragiles sont immédiatement transformées en pâte et composeront bientôt des parfums de luxe.


L'exploitation est en contrat depuis plusieurs années avec une grande marque de cosmétique. Elle est assurée de lui vendre toute sa production. Elle est aussi soutenue face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.


On peut avoir souvent des gelées tardives sur les boutons de rose, des grêles catastrophiques, des vents et des pluies diluviennes. On est de plus en plus dans l'extrême. Nous, dans notre partenariat, nous avons le partage des risques, c'est-à-dire que le producteur n'est plus seul à porter les dégâts et les dommages des aléas climatiques. Et ça, ça change tout pour un paysan.

Carole Biancalana, exploitante à Grasse.


À 52 ans, elle perpétue un savoir-faire familial remontant à quatre générations. Carole Biancalana a contribué à faire éclore la filière d'aujourd'hui composée d'une cinquantaine d'exploitants.


En 2006, elle a fondé l’association Fleurs d’exception du pays de Grasse, un collectif dédié à la sauvegarde des fleurs à parfum.


Ils produisent jasmin, roses, fleurs d'oranger, tubéreuses, un patrimoine végétal et olfactif inscrit depuis 2018 à l'UNESCO.

 
 
 

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