Var : l'épave la plus profonde de France découverte par la Marine à 2500m de fond
- petitprincebandol
- 12 juin
- 2 min de lecture

Découverte exceptionnelle d’une épave du XVIe siècle au large de Ramatuelle
Un navire du XVIe siècle a été retrouvé par hasard à plus de 2 500 mètres de profondeur au large de Ramatuelle.
C’est une trouvaille exceptionnelle que vient de réaliser la Marine nationale, au large du cap Camarat, dans le Var. Le 4 mars 2025, lors d’une opération de cartographie sous-marine menée dans le cadre de la « stratégie de reconquête des fonds marins », un AUV (véhicule sous-marin automatisé) a révélé la présence d’une épave gisant à 2 567 mètres de profondeur. Il s’agit du vestige le plus profond jamais identifié dans les eaux territoriales françaises, surpassant l’emplacement du sous-marin La Minerve, retrouvé à 2 300 mètres près de Toulon.
Un navire marchand du XVIe siècle intact
Baptisé temporairement « Camarat 4 », ce navire marchand long de 30 mètres pour 7 mètres de large daterait du XVIe siècle. Il transportait un chargement remarquable de plus de deux cents pichets, des céramiques ligures et des assiettes, toutes en bon état. Selon France 3 Régions, ce site exceptionnel n’a jamais été visité par des pillards en raison de sa profondeur extrême, offrant ainsi aux archéologues une capsule temporelle précieuse et intacte.
Une épave armée encore pleine de mystères
Le navire était armé de canons à l’avant et à l’arrière, suggérant qu’il naviguait en eaux potentiellement hostiles. Son itinéraire exact reste encore inconnu : faisait-il la liaison entre Gênes et Marseille ou remplissait-il une mission plus spécifique ? Une enquête archéologique approfondie sera nécessaire pour répondre à ces interrogations.
Une exploration rendue complexe par la profondeur
Faute d’équipement adapté, le Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) ne peut explorer à de telles profondeurs. C’est donc la Marine nationale qui a effectué les premières prises de vues. Des missions futures, potentiellement avec l’appui de l’Ifremer et de ses robots capables de descendre jusqu’à 6 000 mètres, pourraient permettre des prélèvements.
Cette découverte exceptionnelle, confirmée par la préfecture maritime de Méditerranée et le ministère de la Culture, constitue un véritable trésor pour la recherche archéologique sous-marine française.






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